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#1 Le 18/03/2024, à 11:47

P'skhal
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ARTE Reportage : Spécial Russie

Un numéro consacré à la Russie avec trois reportages : (1) Ekaterina Duntsova défie Poutine en fondant son parti d’opposition (2) Alors que démographie et natalité sont devenues les priorités absolues du Kremlin, la liberté d’avorter est en danger (3) Lettonie : quelle est l'influence de la minorité russophone abreuvée par la propagande de Poutine ?

Russie : la nouvelle opposante à Poutine

L’issue de l’élection présidentielle russe, du 15 au 17 mars 2024, est sans surprise. Vladimir Poutine, qui a écarté les candidats de l’opposition, va se succéder à lui-même. Président depuis le 7 mai 2000, le chef du Kremlin monopolise depuis 24 ans le pouvoir, étouffant toute dissidence sur sa route. Après la candidature invalidée de Boris Nadejdine, Ekaterina Duntsova, 40 ans, journaliste et élue locale indépendante, s'est forgée en quelques semaines une surprenante popularité parmi les Russes opposés au Kremlin et à son offensive en Ukraine, preuve d’une dissidence encore vivante. Après le rejet de sa candidature à la présidentielle de mars, forte d’un réseau de soutiens locaux et de relais parmi les Russes exilés et misant sur un programme résolument anti-guerre, elle s’apprête à fonder un nouveau parti d’opposition au péril de sa sécurité et de sa vie. Mêlée à la foule moscovite qui afflue pour rendre un dernier hommage à Alexeï Navalny (dont la veuve, Ioulia Navalnaïa, a exhorté les Russes à exprimer leur opposition à Poutine), Ekaterina Duntsova a partagé ses convictions, avec calme et détermination, avec notre équipe qui l’a accompagnée à ces funérailles et ces dernières semaines.

Russie : la guerre des ventres

“La famille nombreuse doit devenir la norme en Russie”, assénait récemment Vladimir Poutine devant son assemblée fédérale. En plein retour du conservatisme et du traditionalisme de l’État russe, enclenché depuis une dizaine d’années et qui s’accélère fortement depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, démographie et natalité sont devenues les priorités absolues du Kremlin. Vie de famille et procréation, plutôt qu’études et ambitions : voilà ce qui est désormais martelé aux femmes russes. Main dans la main avec le lobby “pro-vie” et l’église orthodoxe russe, le pouvoir rogne de plus en plus clairement le droit à l’avortement et à la contraception d’urgence. À Kaliningrad, Daria, une jeune artiste, ou à Petrozavodsk, Lisa, une étudiante de 21 ans dont le fœtus était mort in utero, témoignent des difficultés à être prises en charge, alors que pressions et menaces des médecins ou des politiques anti-IVG se multiplient. Plus risqué encore, à Kazan, Irina Faïnman, militante féministe et spécialiste des violences reproductives, fait des stocks de "pilules du lendemain", pour pallier leur interdiction qui pourrait être votée en septembre 2024. Des femmes en colère font entendre leurs voix avec courage dans la Russie de Poutine.

Lettonie : sous influence russe ?

Alors que Vladimir Poutine s’apprête une nouvelle fois à succéder à lui-même, coup de projecteur sur la Lettonie, le pays balte qui enregistre la plus forte communauté de russophones, héritage de la période soviétique. Depuis l’indépendance du pays, il y a plus de trente ans, la question de l’intégration de ce groupe, qui représente jusqu’à un tiers de la population du pays (1,9 millions d’habitants), est posée.  La donne a changé le jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022 : de nombreux lettons russophones ont compris que la Russie de Vladimir Poutine était un danger pour ce pays qui, depuis deux ans, a le sentiment de vivre en état de guerre, sous la menace permanente des voisins russes et biélorusses. Membre de l’Union européenne et de l’Otan, la Lettonie a l’impression de vivre avec une "cinquième colonne aux ordres de la Russie de Vladimir Poutine" sur son territoire. Dans certains quartiers de Riga, la capitale, et plus particulièrement dans les campagnes proches des frontières russe et biélorusse, les russophones les plus âgés avaient l’habitude de regarder la propagande poutinienne distillée par la télévision russe. Mais, depuis deux ans, les programmes de télé et de radios émis depuis le territoire de la Fédération de Russie sont interdits. Le service public audiovisuel letton propose des programmes en langue russe, mais les députés lettons les plus nationalistes voudraient mettre fin à ces programmes, tout comme il a été décidé de ne prodiguer l’enseignement que dans la seule langue lettone.
À ce mélange plutôt explosif s’ajoute l’arrivée en Lettonie d’une importante communauté de Russes qui ont quitté leur pays parce qu’ils n’acceptent plus de vivre sous le régime de Poutine ou bien parce ce que ce dernier les persécute car ils refusent la guerre en Ukraine : journalistes, artistes, architectes, étudiants… Comment survit ce fragile équilibre alors que la Russie se fait de plus en plus agressive ?

Disponible du 15/03/2024 au 14/04/2024 sur arte

Quand on voit la très faible marge de manœuvre qu'ont ces opposants, on ne peut être qu'admiratif.
Après tout, ils sont sans doute le seul espoir pour parvenir à la paix...


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

P'skhal

#1 Le 18/03/2024, à 11:47

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Un numéro consacré à la Russie avec trois reportages : (1) Ekaterina Duntsova défie Poutine en fondant son parti d’opposition (2) Alors que démographie et natalité sont devenues les priorités absolues du Kremlin, la liberté d’avorter est en danger (3) Lettonie : quelle est l'influence de la minorité russophone abreuvée par la propagande de Poutine ?

Russie : la nouvelle opposante à Poutine

L’issue de l’élection présidentielle russe, du 15 au 17 mars 2024, est sans surprise. Vladimir Poutine, qui a écarté les candidats de l’opposition, va se succéder à lui-même. Président depuis le 7 mai 2000, le chef du Kremlin monopolise depuis 24 ans le pouvoir, étouffant toute dissidence sur sa route. Après la candidature invalidée de Boris Nadejdine, Ekaterina Duntsova, 40 ans, journaliste et élue locale indépendante, s'est forgée en quelques semaines une surprenante popularité parmi les Russes opposés au Kremlin et à son offensive en Ukraine, preuve d’une dissidence encore vivante. Après le rejet de sa candidature à la présidentielle de mars, forte d’un réseau de soutiens locaux et de relais parmi les Russes exilés et misant sur un programme résolument anti-guerre, elle s’apprête à fonder un nouveau parti d’opposition au péril de sa sécurité et de sa vie. Mêlée à la foule moscovite qui afflue pour rendre un dernier hommage à Alexeï Navalny (dont la veuve, Ioulia Navalnaïa, a exhorté les Russes à exprimer leur opposition à Poutine), Ekaterina Duntsova a partagé ses convictions, avec calme et détermination, avec notre équipe qui l’a accompagnée à ces funérailles et ces dernières semaines.

Russie : la guerre des ventres

“La famille nombreuse doit devenir la norme en Russie”, assénait récemment Vladimir Poutine devant son assemblée fédérale. En plein retour du conservatisme et du traditionalisme de l’État russe, enclenché depuis une dizaine d’années et qui s’accélère fortement depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, démographie et natalité sont devenues les priorités absolues du Kremlin. Vie de famille et procréation, plutôt qu’études et ambitions : voilà ce qui est désormais martelé aux femmes russes. Main dans la main avec le lobby “pro-vie” et l’église orthodoxe russe, le pouvoir rogne de plus en plus clairement le droit à l’avortement et à la contraception d’urgence. À Kaliningrad, Daria, une jeune artiste, ou à Petrozavodsk, Lisa, une étudiante de 21 ans dont le fœtus était mort in utero, témoignent des difficultés à être prises en charge, alors que pressions et menaces des médecins ou des politiques anti-IVG se multiplient. Plus risqué encore, à Kazan, Irina Faïnman, militante féministe et spécialiste des violences reproductives, fait des stocks de "pilules du lendemain", pour pallier leur interdiction qui pourrait être votée en septembre 2024. Des femmes en colère font entendre leurs voix avec courage dans la Russie de Poutine.

Lettonie : sous influence russe ?

Alors que Vladimir Poutine s’apprête une nouvelle fois à succéder à lui-même, coup de projecteur sur la Lettonie, le pays balte qui enregistre la plus forte communauté de russophones, héritage de la période soviétique. Depuis l’indépendance du pays, il y a plus de trente ans, la question de l’intégration de ce groupe, qui représente jusqu’à un tiers de la population du pays (1,9 millions d’habitants), est posée.  La donne a changé le jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022 : de nombreux lettons russophones ont compris que la Russie de Vladimir Poutine était un danger pour ce pays qui, depuis deux ans, a le sentiment de vivre en état de guerre, sous la menace permanente des voisins russes et biélorusses. Membre de l’Union européenne et de l’Otan, la Lettonie a l’impression de vivre avec une "cinquième colonne aux ordres de la Russie de Vladimir Poutine" sur son territoire. Dans certains quartiers de Riga, la capitale, et plus particulièrement dans les campagnes proches des frontières russe et biélorusse, les russophones les plus âgés avaient l’habitude de regarder la propagande poutinienne distillée par la télévision russe. Mais, depuis deux ans, les programmes de télé et de radios émis depuis le territoire de la Fédération de Russie sont interdits. Le service public audiovisuel letton propose des programmes en langue russe, mais les députés lettons les plus nationalistes voudraient mettre fin à ces programmes, tout comme il a été décidé de ne prodiguer l’enseignement que dans la seule langue lettone.
À ce mélange plutôt explosif s’ajoute l’arrivée en Lettonie d’une importante communauté de Russes qui ont quitté leur pays parce qu’ils n’acceptent plus de vivre sous le régime de Poutine ou bien parce ce que ce dernier les persécute car ils refusent la guerre en Ukraine : journalistes, artistes, architectes, étudiants… Comment survit ce fragile équilibre alors que la Russie se fait de plus en plus agressive ?

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#2 Le 19/03/2024, à 13:09

M'lou
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Re : ARTE Reportage : Spécial Russie

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L'amour est comme un jardin, il doit se cultiver chaque  jour pour donner le meilleur de lui-même

M'lou

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