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#1 Le 26/06/2019, à 09:06

P'skhal
Explorateur
Lieu : Au-delà du portail
Inscription : Le 18/08/2016,
Messages : 37 104

La rébellion ou la survie

Evgeny Morozov a écrit :

Tandis que Facebook confesse ses péchés virtuels, promet de devenir un citoyen du village mondial respectueux de la vie privée et semble à deux doigts d’avouer une sévère addiction aux données, les géants du numérique voient soudain leur hégémonie culturelle ébranlée. Ce n’est ni en Europe ni en Amérique latine que cette faiblesse semble la plus flagrante, mais bien dans le pays de la Silicon Valley.

Malgré l’extrême polarisation politique et les guerres commerciales actuelles, la droite nationaliste américaine, personnifiée par Donald Trump et ses sorties contre la censure pratiquée par les réseaux sociaux, rejoint la gauche d’Elizabeth Warren et Bernie Sanders en présentant les géants de la technologie comme la plus grande menace visant les États-Unis.
"
Lire aussi Eric Klinenberg, « Facebook contre les lieux publics », Le Monde diplomatique, avril 2019. "

Cependant, les magnats de la Silicon Valley ne semblent pas s’en émouvoir. Le fait que Warren Buffet, un grand investisseur américain des plus conservateurs, ait fini par surmonter sa réticence en acquérant des actions d’Amazon en dit long sur l’avenir proche des géants de la technologie : plus d’introductions en Bourse, plus de liquidités provenant d’Arabie saoudite et plus de promesses d’employer l’intelligence artificielle pour remédier aux problèmes causés par l’intelligence artificielle.

Hélas, plus d’un an après le scandale Cambridge Analytica, le débat sur les géants de la technologie reste cantonné à des questions rebattues et déjà présentes à son origine : l’efficacité du marché, l’évasion fiscale, les modèles économiques nuisibles qui engendrent délibérément une addiction à Internet. Malgré l’attrait qu’exercent ces questions sur les électeurs, elles ne permettent en rien d’ébaucher un avenir alternatif dans lequel les citoyens pourraient s’attacher à des institutions sociales autres que l’usine et le supermarché.

La suite de l'article sur Le Monde diplomatique


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

P'skhal

#1 Le 26/06/2019, à 09:06

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Evgeny Morozov a écrit :

Tandis que Facebook confesse ses péchés virtuels, promet de devenir un citoyen du village mondial respectueux de la vie privée et semble à deux doigts d’avouer une sévère addiction aux données, les géants du numérique voient soudain leur hégémonie culturelle ébranlée. Ce n’est ni en Europe ni en Amérique latine que cette faiblesse semble la plus flagrante, mais bien dans le pays de la Silicon Valley.

Malgré l’extrême polarisation politique et les guerres commerciales actuelles, la droite nationaliste américaine, personnifiée par Donald Trump et ses sorties contre la censure pratiquée par les réseaux sociaux, rejoint la gauche d’Elizabeth Warren et Bernie Sanders en présentant les géants de la technologie comme la plus grande menace visant les États-Unis.
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Lire aussi Eric Klinenberg, « Facebook contre les lieux publics », Le Monde diplomatique, avril 2019. "

Cependant, les magnats de la Silicon Valley ne semblent pas s’en émouvoir. Le fait que Warren Buffet, un grand investisseur américain des plus conservateurs, ait fini par surmonter sa réticence en acquérant des actions d’Amazon en dit long sur l’avenir proche des géants de la technologie : plus d’introductions en Bourse, plus de liquidités provenant d’Arabie saoudite et plus de promesses d’employer l’intelligence artificielle pour remédier aux problèmes causés par l’intelligence artificielle.

Hélas, plus d’un an après le scandale Cambridge Analytica, le débat sur les géants de la technologie reste cantonné à des questions rebattues et déjà présentes à son origine : l’efficacité du marché, l’évasion fiscale, les modèles économiques nuisibles qui engendrent délibérément une addiction à Internet. Malgré l’attrait qu’exercent ces questions sur les électeurs, elles ne permettent en rien d’ébaucher un avenir alternatif dans lequel les citoyens pourraient s’attacher à des institutions sociales autres que l’usine et le supermarché.

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