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#1 Le 20/02/2020, à 11:21

P'skhal
Explorateur
Lieu : Au-delà du portail
Inscription : Le 18/08/2016,
Messages : 37 392

Disparition de Graeme Allwright, le passeur folk humaniste

Un article assez complet :

Florence Trédez a écrit :

Apôtre du folk dans l’Héxagone des années 70, le français d’origine néo-zélandaise Graeme Allright fut le plus subtil et le plus humble des passeurs des grands auteurs nords-américains, de Woody Guthrie à Bob Dylan. Et plus encore de Leonard Cohen dont il adapta admirablement nombre de chansons. Il s’est éteint le 16 février en Seine-et-Marne. Il avait 93 ans.

168. Sur une archive en noir et blanc, un présentateur, armé d’un antédiluvien micro, malaxe le patronyme anglo-saxon de son invité comme un vieux chewing-gum. « Qu’allez-vous nous chanter, Gwwaeme Allwwwight ? » Réponse de l’intéressé, impassible : « Je vais vous chanter une adaptation d’une chanson d’un canadien qui s’appelle Leonard Cohen, (…) Suzanne. » Et l’inconnu de se mettre à chanter, accompagné d’une guitare « sèche », une adaptation poétique, dans un français fluide, qui garde toute la beauté trouble et grave de la ballade originale. La voix est tendre comme la pierre, teintée d’un léger accent néo-zélandais. Le regard qui dit l’exil, planté dans les yeux du téléspectateur, semble dialoguer avec celui-ci. Un choc, dans la France d ede Gaulle et de Sheila, où la gaieté bébête et forcée est de mise, et un souffle de liberté qui en appelle un autre, celui d’un printemps pavé de juvéniles intentions, où seront reprises ses chansons, comme des hymnes.

La suite sur Télérama


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

P'skhal

#1 Le 20/02/2020, à 11:21

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Un article assez complet :

Florence Trédez a écrit :

Apôtre du folk dans l’Héxagone des années 70, le français d’origine néo-zélandaise Graeme Allright fut le plus subtil et le plus humble des passeurs des grands auteurs nords-américains, de Woody Guthrie à Bob Dylan. Et plus encore de Leonard Cohen dont il adapta admirablement nombre de chansons. Il s’est éteint le 16 février en Seine-et-Marne. Il avait 93 ans.

168. Sur une archive en noir et blanc, un présentateur, armé d’un antédiluvien micro, malaxe le patronyme anglo-saxon de son invité comme un vieux chewing-gum. « Qu’allez-vous nous chanter, Gwwaeme Allwwwight ? » Réponse de l’intéressé, impassible : « Je vais vous chanter une adaptation d’une chanson d’un canadien qui s’appelle Leonard Cohen, (…) Suzanne. » Et l’inconnu de se mettre à chanter, accompagné d’une guitare « sèche », une adaptation poétique, dans un français fluide, qui garde toute la beauté trouble et grave de la ballade originale. La voix est tendre comme la pierre, teintée d’un léger accent néo-zélandais. Le regard qui dit l’exil, planté dans les yeux du téléspectateur, semble dialoguer avec celui-ci. Un choc, dans la France d ede Gaulle et de Sheila, où la gaieté bébête et forcée est de mise, et un souffle de liberté qui en appelle un autre, celui d’un printemps pavé de juvéniles intentions, où seront reprises ses chansons, comme des hymnes.

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