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#1 Le 27/09/2019, à 18:19

P'skhal
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« mes » présidents

Iceman a écrit :

Hier à 11h58, nous apprenions le décès de Jacques Chirac. Et avec lui s’en va le dernier de « mes » présidents… Même si je n’avais pas voté pour lui.

Curieux hasard, mais il y a quelques jours, Frédéric écrivait sur son dégout du monde politique actuel. Je ne suis pas loin de penser la même chose. Mais avec le décès de Chirac, j’enterre un peu ce monde politique du passé, celui d’avant Twitter, l’information continue, mais surtout celui où l’on ne passait pas son temps à commenter plus les petites phrases que les actes…J’idéalise ? Sans doute un peu, et on idéalise tous le passé. Mais j’ai eu véritablement 2 présidents, des hommes qui avaient la stature du rôle présidentiel, ce que l’on n’a plus retrouvé depuis et qu’on ne retrouvera jamais. Et pourtant, des hommes qui ont commis bien des méfaits, des affaires…

C’est curieux cette relation d’amour-haine qu’il peut y avoir, presque une fascination. Pourtant, je n’ai eu l’age de voter pour une présidentielle que pour le premier septennat de Chirac, mon premier vote étant contre Maastricht pour des raisons qui se sont révélées exactes (pas d’Europe sociale, pas d’Europe diplomatique, pas d’Europe visionnaire…). Mitterrand fut « mon » premier président parce que je n’ai pas tellement de souvenir de VGE. Il y avait eu un peu d’espoir dans ma famille, à l’élection d’un président « de gauche », même si nous savions qu’il n’était de gauche que pour la façade. De 7 ans à 21 ans, il fut donc mon président et ça marque éternellement. J’avais connu Chirac opposant puis premier ministre et avec son libéralisme, ses privatisations, son « bruit et l’odeur », je m’étais promis de ne jamais voter pour ce type. Côté affaire, il n’a pas forcément fait pire que d’autres et au moins pas pour un enrichissement personnel contrairement à d’autres de ses successeurs ou colistiers. Le pouvoir, sa conquète et sa conservation ne semblent pas compatible avec l’honnêteté. C’était aussi la marionnette du bebête show avant celle des guignols, avant super menteur et son « putain 2 ans ». Et je n’ai donc jamais voté pour Chirac, même en 2002 où de toute façon il n’y avait aucun suspens. Pour moi, un peuple doit assumer ses erreurs ! (je crains que l’on assume aussi celles des Etats-uniens, ces derniers temps)

Et pourtant, il y avait un attachement à le voir toujours là, à l’avoir comme maire de Paris, à devenir parfois sa propre caricature, surtout maintenant que l’on sait le décalage entre l’apparence et ce qu’il était. Mais cet attachement, je l’ai eu un peu plus lorsque ce fut Le Président qui a dit non à la guerre en Irak. Il faut se rappeler alors que lui a vécu une guerre, qu’il a connu la guerre d’Algérie aussi et ça ne donne plus le même rapport au conflit. Ceux derrière lui n’ont pas eu ça en mémoire et ça se ressent bien quand ils ont dit et fait n’importe quoi diplomatiquement. Le monde aurait été bien autrement si on l’avait un peu plus écouté sur ce sujet. Pourtant il était un nucléariste de première aussi, jusqu’à relancer des essais nucléaires à Mururoa, avant de s’apercevoir de sa bourde quelques mois plus tard. Ces bourdes (comme la dissolution de l’assemblée sur le conseil d’un certain De Villepin) l’ont rendu presque attachant en fait. Mais c’est aussi le seul président que j’ai … rencontré.

La suite de la réflexion chez Iceman


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

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#1 Le 27/09/2019, à 18:19

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Iceman a écrit :

Hier à 11h58, nous apprenions le décès de Jacques Chirac. Et avec lui s’en va le dernier de « mes » présidents… Même si je n’avais pas voté pour lui.

Curieux hasard, mais il y a quelques jours, Frédéric écrivait sur son dégout du monde politique actuel. Je ne suis pas loin de penser la même chose. Mais avec le décès de Chirac, j’enterre un peu ce monde politique du passé, celui d’avant Twitter, l’information continue, mais surtout celui où l’on ne passait pas son temps à commenter plus les petites phrases que les actes…J’idéalise ? Sans doute un peu, et on idéalise tous le passé. Mais j’ai eu véritablement 2 présidents, des hommes qui avaient la stature du rôle présidentiel, ce que l’on n’a plus retrouvé depuis et qu’on ne retrouvera jamais. Et pourtant, des hommes qui ont commis bien des méfaits, des affaires…

C’est curieux cette relation d’amour-haine qu’il peut y avoir, presque une fascination. Pourtant, je n’ai eu l’age de voter pour une présidentielle que pour le premier septennat de Chirac, mon premier vote étant contre Maastricht pour des raisons qui se sont révélées exactes (pas d’Europe sociale, pas d’Europe diplomatique, pas d’Europe visionnaire…). Mitterrand fut « mon » premier président parce que je n’ai pas tellement de souvenir de VGE. Il y avait eu un peu d’espoir dans ma famille, à l’élection d’un président « de gauche », même si nous savions qu’il n’était de gauche que pour la façade. De 7 ans à 21 ans, il fut donc mon président et ça marque éternellement. J’avais connu Chirac opposant puis premier ministre et avec son libéralisme, ses privatisations, son « bruit et l’odeur », je m’étais promis de ne jamais voter pour ce type. Côté affaire, il n’a pas forcément fait pire que d’autres et au moins pas pour un enrichissement personnel contrairement à d’autres de ses successeurs ou colistiers. Le pouvoir, sa conquète et sa conservation ne semblent pas compatible avec l’honnêteté. C’était aussi la marionnette du bebête show avant celle des guignols, avant super menteur et son « putain 2 ans ». Et je n’ai donc jamais voté pour Chirac, même en 2002 où de toute façon il n’y avait aucun suspens. Pour moi, un peuple doit assumer ses erreurs ! (je crains que l’on assume aussi celles des Etats-uniens, ces derniers temps)

Et pourtant, il y avait un attachement à le voir toujours là, à l’avoir comme maire de Paris, à devenir parfois sa propre caricature, surtout maintenant que l’on sait le décalage entre l’apparence et ce qu’il était. Mais cet attachement, je l’ai eu un peu plus lorsque ce fut Le Président qui a dit non à la guerre en Irak. Il faut se rappeler alors que lui a vécu une guerre, qu’il a connu la guerre d’Algérie aussi et ça ne donne plus le même rapport au conflit. Ceux derrière lui n’ont pas eu ça en mémoire et ça se ressent bien quand ils ont dit et fait n’importe quoi diplomatiquement. Le monde aurait été bien autrement si on l’avait un peu plus écouté sur ce sujet. Pourtant il était un nucléariste de première aussi, jusqu’à relancer des essais nucléaires à Mururoa, avant de s’apercevoir de sa bourde quelques mois plus tard. Ces bourdes (comme la dissolution de l’assemblée sur le conseil d’un certain De Villepin) l’ont rendu presque attachant en fait. Mais c’est aussi le seul président que j’ai … rencontré.

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