Vous n'êtes pas identifié(e).

#1 Le 02/11/2019, à 11:10

P'skhal
Explorateur
Lieu : Au-delà du portail
Inscription : Le 18/08/2016,
Messages : 37 393

Admins de l’unique vérité

Evgeny Morozov a écrit :

Trois ans après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la panique morale suscitée par les « fausses nouvelles » et la « post-vérité » n’a pas reculé d’un iota. Elle s’est même muée en guerre culturelle opposant les conservateurs — qui prétendent que leurs opinions sont régulièrement censurées par les plateformes numériques —, aux progressistes — qui accusent Facebook et Twitter de ne pas en faire assez pour lutter contre les discours haineux et la manipulation des élections par des puissances étrangères.
"
Lire aussi Jean-Louis Rocca, « Maquiller une guerre commerciale en choc des civilisations », Le Monde diplomatique, novembre 2019. "

Lors de sa récente audition devant le Congrès américain, Mark Zuckerberg n’en menait pas large face à ces politiciens qui se démenaient pour lui infliger le coup rhétorique fatal. Cela n’augure rien de bon pour la Silicon Valley, qui doit son salut non pas à la SoftBank japonaise, mais au Parti communiste chinois. Plus ce dernier se montre belliqueux, mieux elle se porte, car seule une guerre commerciale infinie contre Pékin peut garantir l’absence infinie de règlementation de ce secteur « stratégique ».

Une « stratégie » d’autant plus risquée que la bulle technologique qui menace d’éclater ne fera qu’accentuer la haine généralisée qu’inspire la Silicon Valley. Les humiliations publiques liées aux lourdes pertes accusées par WeWork et Uber, autrefois les chouchous des investisseurs technophiles, indiquent un essoufflement de la tolérance pour les plateformes (et en particulier leurs dirigeants). On peut donc s’attendre à de nouvelles règlementations, qui viseraient en priorité à limiter le flux de « fausses nouvelles ».

La suite sur Le Monde diplomatique

Je pense qu'une interprétation unique de l’histoire est un leurre : certes, on peut toujours espérer objectiver les faits, mais il subsistera toujours un doute en ce qui concerne les intentions des acteurs.


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

P'skhal

#1 Le 02/11/2019, à 11:10

Explorateur
Lieu : Au-delà du portail
Inscription : Le 18/08/2016,
Messages : 37 393
Evgeny Morozov a écrit :

Trois ans après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la panique morale suscitée par les « fausses nouvelles » et la « post-vérité » n’a pas reculé d’un iota. Elle s’est même muée en guerre culturelle opposant les conservateurs — qui prétendent que leurs opinions sont régulièrement censurées par les plateformes numériques —, aux progressistes — qui accusent Facebook et Twitter de ne pas en faire assez pour lutter contre les discours haineux et la manipulation des élections par des puissances étrangères.
"
Lire aussi Jean-Louis Rocca, « Maquiller une guerre commerciale en choc des civilisations », Le Monde diplomatique, novembre 2019. "

Lors de sa récente audition devant le Congrès américain, Mark Zuckerberg n’en menait pas large face à ces politiciens qui se démenaient pour lui infliger le coup rhétorique fatal. Cela n’augure rien de bon pour la Silicon Valley, qui doit son salut non pas à la SoftBank japonaise, mais au Parti communiste chinois. Plus ce dernier se montre belliqueux, mieux elle se porte, car seule une guerre commerciale infinie contre Pékin peut garantir l’absence infinie de règlementation de ce secteur « stratégique ».

Une « stratégie » d’autant plus risquée que la bulle technologique qui menace d’éclater ne fera qu’accentuer la haine généralisée qu’inspire la Silicon Valley. Les humiliations publiques liées aux lourdes pertes accusées par WeWork et Uber, autrefois les chouchous des investisseurs technophiles, indiquent un essoufflement de la tolérance pour les plateformes (et en particulier leurs dirigeants). On peut donc s’attendre à de nouvelles règlementations, qui viseraient en priorité à limiter le flux de « fausses nouvelles ».

La suite sur Le Monde diplomatique

Je pense qu'une interprétation unique de l’histoire est un leurre : certes, on peut toujours espérer objectiver les faits, mais il subsistera toujours un doute en ce qui concerne les intentions des acteurs.


“ Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain „

Hors ligne

Hors ligne

Pied de page des forums